Vous connaissez la « Team Alexandriz » ? Il s’agissait d’un célèbre groupe de pirates qui mettait à disposition du public des ebooks d’ouvrages en français en téléchargement gratuit.
Après quelques années, ils ont décidé de fermer leur site et de cesser toute activité.
On pouvait trouver des informations sur leurs actions (ainsi que leurs ebooks) sur leur site : « teamalexandriz.org ».
Mise à jour du 11/03/2016 à 14h00 : j’ai reçu une réponse du responsable d’Actualitté par email. J’ai donc complété cet article avec les éléments qui m’ont été communiqués.
Mais tout ceci c’est du passé.
Sauf qu’un ami vient de m’envoyer un email. Quelqu’un s’est rendu compte que le site de la Team Alexandriz redirige maintenant sur l’excellent site d’actualité littéraire Actualitté.
Vous pouvez faire le test vous même en cliquant ici : teamalexandriz.org
Pourquoi ?
A mon avis, le site n’est pas affilié (d’aucune manière) à cette bande de pirates de livres. (encore heureux !)
Je présume donc que les personnes qui gèrent le site ont eu l’idée d’acheter l’ancien nom de domaine de la Team Alexandriz pour se faire un peu de pub et rediriger vers leur site.
Ainsi, tous les anciens liens qui fonctionnaient sur Internet et pointaient vers le site de la « Team » amènent maintenant les visiteurs vers Actuallité. C’est assez malin de leur part.
Personnellement, j’aurais en plus ajouté sur la page des liens vers les libraires légaux qui proposent des ebooks histoire de bien culpabiliser les pirates !
Bien joué à toute l’équipe de Actualitté et n’oubliez pas d’aller lire régulièrement leurs articles.
PS : Merci Darko :)
Nicolas Gary, le responsable du site ActuaLitté m’a envoyé un email pour expliquer comment ce sont déroulée les choses.
Je reproduis ici, avec son autorisation, son message (bravo pour la transparence) :
Bonjour NicolasJe viens de prendre connaissance, avec je l’avoue un grand sourire, de ton billet mêlant ActuaLitté et la TA. Je reconnais qu’il y a dans cet article une imagination remarquable, mais peut-être une méconnaissance de ce qu’implique la redirection 301.À toutes fins utiles, et pour compléter ton billet, voici quelques explications qui te conforteront dans l’idée, juste, que nous n’y sommes en réalité pour rien du tout.Suite aux mésaventures entre le SNE et la Team, ces derniers ont choisi de mettre un terme à leurs activités. En a découlé l’article paru le 7 septembre 2013. Quelque temps plus tard, nous avons découvert qu’en effet, la racine de leur site pointait vers l’article. Ils avaient tout simplement effectué une redirection 301, qui permet ce type de chose.Non, nous n’avons donc pas racheté le nom de domaine, comme tu peux le constater ici,Il est vrai que le who is ne dit pas explicitement que nous n’avons rien à voir avec le site, mais je peux te le garantir. J’imagine que cette redirection était la méthode la plus simple pour eux d’expliquer le pourquoi du comment, reconnaissant par la même que nous n’avions pas trop mal bossé sur ce sujet – et, pourquoi pas, avec une certaine intelligence objective.Cela a eu, en toute transparence, pour conséquence directe de faire exploser le nombre de lectures de l’article – a ce jour lu plus de 2,5 millions de fois. Le meilleur score depuis la création du site ActuaLitté. Et indirectement, de générer des affichages publicitaires, bien entendu. On ne les avait jamais publiquement remercié pour cela : ton article m’en donne l’occasion, merci donc.J’ignore donc ce que Darko a pu t’écrire, mais l’interprétation faite dans le billet se trompe : nous n’en sommes en rien responsables. Et tu as raison, aucune affiliation avec la TA – laquelle a d’ailleurs, et à raison, pris le temps de nous rappeler à l’ordre sur un élément qu’elle estimait litigieux, et que nous avons depuis modifié.Il m’est, personnellement, arrivé de les contacter pour obtenir des réactions et des informations, et ils (qui, je l’ignore…) ont répondu, dans une certaine mesure. Mais de ce point de vue, c’était le journaliste qui faisait son travail.Au-delà de ces points, je te remercie beaucoup des compliments que tu nous adresses : ils me touchent, à titre personnel, mais plus encore, pour l’équipe, la Team ActuaLitté ;-) voit son travail et ses efforts ainsi salués. Cela ne peut que nous encourager à faire mieux.Excellente journée, bonne continuation à toi également.Nicolas Garyaka le patron
C’est important de culpabiliser les pirates.
Les gens qui piratent les e-books ne le font pas parce que les éditeurs français, dans l’ensemble et la grande majorité, sont des gros cons qui ne rêvent que d’une chose : que le public FR arrête d’acheter des livres numériques (cf les propos de Noury ou du président d’Editis).
Vilains pirates qui ont mis les éditeurs sur la paille tout comme les pirates MP3 ont coulé Universale Musique (bpôite qui a disparu du paysage, bien sûr).
Trêve de plaisanterie, tu touches le même chèque qu’Aldus pour défendre les gentils éditeurs ?
Ou tu lèches bénévolement ?
Merci pour ce commentaire plein d’entrain :)
Alors, j’ai pas trop compris le fond de votre message. Visiblement, il y aura connivence entre les blogueurs et le monde de l’édition (pourquoi pas) et je ferais parti du gang. Soit.
Votre point de vue est intéressant, je vous invite donc à prendre connaissance d’autres articles du site, dont celui-ci qui ne manquera pas de vous faire réagir je pense : https://www.liseuses.net/livre-papier-contre-ebook-pourquoi-tant-de-haine/
En tout cas, la prochaine fois, se renseigner un minimum sur le sujet avant de pondre un billet…
Bien dit.
Payer un eBook au même prix qu’un livre papier en librairie (et ce quelque soit la plateforme de distribution) : c’est du vol.
Le prix fixé par l’éditeur sans capacité de réduction au-delà de 5% : c’est du racket.
Je pense donc que le « syndicat du livre » est du même acabit que le syndicat phonographique, et qu’a l’instar de son homologue musical, le syndicat des éditeurs devrait bien réfléchir au long terme et faire preuve de bon sens en s’incorporant dans la dynamique des abonnements mensuels « illimités ».
D’ailleurs des fusions livres/musiques auraient du sens.
Gilles, si le discours ne te plais pas, tu t’en vas mais tu n’est pas obligé d’être désagréable
Pas de panique, j’ai maintenant l’habitude des emails et commentaires de gens mécontents. De toute façon, j’ai pour principe que tout commentaire, même désobligeant, à sa place sur ce site
J’espère surtout que le monsieur s’expliquera exactement sur le sens de son message.
A bientôt et merci pour votre soutien :)
Je réagissais à cette phrase : Personnellement, j’aurais en plus ajouté sur la page des liens vers les libraires légaux qui proposent des ebooks histoire de bien culpabiliser les pirates !
Sur la culpabilisation toussa.
@Christelle : si vous n’aimez pas mon commentaire, n’y répondez pas :)
Et nous n’avons pas gardé les truies ensemble petite.
@Nicolas : moi je censure les commentaires qui ne me plaisent pas, je ne vois pas l’intérêt de garder des insultes ou du n’importe quoi, mais chacun fait ce qu’il veut chez lui :)
En effet, chacun fait ce qu’il veut chez lui :)
J’ai du mal à cerner l’objectif de ce billet….
L’ancien site de la team Alexandriz réoriente sur un article d’ActuaLitté qui leur est entièrement dédié, datant de septembre 2013 et expliquant en détail les raisons qui l’ont amené à fermer.
Qu’y-a t-il d’étonnant à cela au juste, qui vous amène 3 ans plus tard à sous-entendre ou en tout cas à questionner une éventuelle sulfureuse association entre ActuaLitté et les vilains pirates ? Parce qu’il y a une différence majeure entre « le site pirate pointe sur le site d’ActuaLitté » comme annoncé (sous entendu une démarche volontaire et calculée) et « le site pirate pointe sur un article qui explique les raisons de leur fermeture » !
J’ai juste été surpris de ce « lien technique ». Mr. Gary a répondu (voir réponse dans l’article) et apporte un éclairage sur cette redirection, donc le sujet me semble clos.
Toujours est-il que le site pirate pointe effectivement sur le site ActuaLitté (un de ses articles) c’est incontestable. Et ce n’est pas arrivé par accident puisque c’est la TA qui a fait ce choix délibéré.
Est-ce qu’il y avait besoin d’un article ? Peut-être pas mais j’ai choisi de partager cette information quand même.
Tout est dans le « peut-être pas ».
La team alexandriz ne mettait en ligne en énorme majorité que des livres qui n’existaient pas à l’époque en ebooks légaux VF.
Ils scannaient les livre physiques pour les proposer en ebooks.
Il était quasi impossible de trouver des vieux livres de SF de Jack Vance par exemple.
Alors comme pirates on a vu pire… C’était certes illégal, mais étant donné l’absence d’offre légale dans le domaine, ça ne nuisait à personne.
Un peu comme les Animes japonais qui n’arrivent jamais en France, des « pirates » rajoutent des sous-titres VF et les mettent à disposition, est-ce que ça nuit aux éditeurs japonais ? Je ne pense pas…
Complètement d’accord avec toi. L’auteur de cette page est d’une ignorance ou d’une mauvaise foi crasse, je ne sais laquelle. Mais dire juste une partie de la vérité, c’est abject.
C’est grâce à ces « pirates » que vous avez des ebooks sur les liseuses.
Revoyez vos livres d’histoire, les maisons d’édition françaises ne voulaient pas passer au ebook (et on voit encore que beaucoup d’entre elles, c’est le cadet de leurs soucis, vu la mauvaise qualité qu’elles offrent).
Si vous êtes vraiment concernés par le piratage, boycottez les ebooks, comme ça, les maisons d’édition n’en produiront plus, et plus de piratage… Soyez un peu cohérent, retournez au papier.
Vous avez été les premiers à profiter des retombées de ces pirates, soyez un peu honnêtes avec vous mêmes.
Faux.
Sinon, je n’ai jamais profité du piratage. Ce n’est pas vers mon site que la Team Alexandrie redirige justement… ;)
J’ai publié vos 4 messages pour la postérité (et puis ça m’a fait rire qu’on me reproche quelque chose que vous ne faites pas). Ainsi mes lecteurs voient de temps en temps à quoi j’ai à faire quasi quotidiennement.
J’ai peu d’argent et ne désire pas vivre à crédit. Aussi le peu que je possède est utilisé pour assurer ma subsistance quotidienne et celle de ceux avec qui je vis.
Dès lors, suis-je condamné à ne pas avoir accès à la culture ? Suis-je condamné à être rationné aux quelques livres et CD par semaine que me laisse emprunter la bibliothèque à laquelle je suis inscrit ? Comment découvrir ce pan immense d’œuvres qu’il n’est pas possible d’y emprunter ? Je ne rapporte rien aux éditeurs, je ne rapporte rien aux auteurs morts, je ne rapporte rien à quiconque car l’argent que je dispose est en quantité finie.
Les œuvres numériques ont la particularité, elles, d’être infinies car je ne prive personne de leur possession en les téléchargeant ou en les empruntant. M’interdire de le faire ne rendra pas plus riche monsieur Hachette.
Interdire le « piratage » numérique ne rend personne plus riche (sauf ceux qui sont rémunérés pour l’interdire). C’est au contraire appauvrir cette part de l’humanité qui n’a que ce moyen pour accéder à ces œuvres de l’esprit.
Bien dit !
En tant qu’étudiant, je télécharge beaucoup « illégalement » du contenu de toute sorte : Musique, jeux, livres…
Mais ce sont là des contenus auxquels je n’aurais pas accès si je devais passer par la voie légale, et profondément injuste car onéreuse.
Mes lectures, écoutes et expériences vidéoludiques me permettent ensuite de parler des contenus qui m’ont marqué autour de moi, ce qui génère des revenus pour les créateurs – toutes mes connaissances n’étant pas démunies…
Parfois même, je vais jusqu’à acheter une oeuvre que j’avais déjà acquise via téléchargement, et je suis loin d’être une exception.
Il est d’ailleurs connu que le téléchargement, par exemple de logiciels coûteux, profite finalement aux éditeurs grâce au phénomène décrit plus haut.
Il est insensé d’en vouloir à un groupe de warez à la lumière de ces « révélations » pourtant pas bien compliquées à deviner tout seul, et même en oubliant les autres bienfaits de ces groupes (traduction d’œuvres absentes sur le marché local, accès à la culture…).
« Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. »
– Victor Hugo, Discours d’ouverture du Congrès littéraire international de 1878 (cité par Alexandriz).
Ce commentaire est certes peu objectif, mais non seulement il ne s’éloigne pas trop de ma réelle opinion, mais en plus il faut bien tenter de compenser toutes ces réflexions haineuses dans l’article et dans certains commentaires…