Vous ne le saviez peut-être pas, mais en France on a une sorte de taxe sur la lecture publique. Ou, plutôt, il est question de récolter les droits qui seront reverser aux auteurs par la suite…
Le fonctionnement est assez simple : on organise une lecture publique d’une œuvre et les droits d’auteurs sont collectés puis reversés à l’ayant droit.
Depuis le 1er janvier 2016, c’est la SCELF, Société Civile des Éditeurs de Langue Française qui est chargée de cette tâche.
Tout va pour le mieux puisque dans le cadre de manifestations particulières (festivals culturels, salons et scènes littéraires), les droits ne sont pas demandés.
Cependant, et d’après des bibliothécaires et associations d’auteurs, la SCELF pourrait revenir sur cette exception. Toute lecture publique serait alors « taxée » (ou plutôt, les droits seraient perçus).
Le problème, c’est qu’en appliquant bêtement cette taxe à tous les évènements, on pourrait voir les auteurs être taxés pour lire publiquement leurs propres textes !
Et, pour les festivals, la taxe viendrait ajouter une pression budgétaire à l’organisation des manifestations culturelles.
Afin, d’enfoncer le clou, l’Association des Bibliothécaires de France (ABF) s’est aussi fendue d’un petit communiqué dont voici un extrait :
« dans le cadre des missions de service public des bibliothécaires, les lectures publiques et les heures du conte relèvent de plusieurs droits culturels reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’homme tel que le droit de participer librement à la vie culturelle. Il nous semble que ces actions culturelles ne causent pas un préjudice disproportionné aux titulaires de droits »
Si la SCELF décide de faire marche arrière et d’appliquer la taxe systématiquement, cela risque d’offrir encore moins de visibilité aux auteurs puisque leurs œuvres seront moins lues.
Source : Actualitté.
les droits qui seront reverser.
qui seront reversés.