Comme promis je vous fait un petit compte rendu de l’émission Capital diffusée sur M6 le dimanche 19 février 2012 à 20h50. Alors pourquoi parler de cette émission ? Tout simplement parce qu’un sujet sur les liseuses numériques a été diffusée durant les 2 heures du magazine.
Tout d’abord, les journalistes nous emmènent chez une grande lectrice fan de romans. On y trouve des milliers de livres chez elle (le paradis pour certaines personnes : on se croirait dans une bibliothèque). Mais, cette personne a un problème : elle manque de place ! C’est la raison pour laquelle elle a investi dans une liseuse (un Bookeen il me semble bien qu’on ait pas vraiment vu de quel engin il s’agit vraiment). L’utilisatrice semble très satisfaite de son produit qui lui permet d’économiser de la place et de transporter des centaines de livres avec elle.
Ensuite, on arrive dans les rayons du magasin Virgin. On y trouve un stand avec les eReaders et on nous explique que les ventes ont été exceptionnelles cet hiver (on parle de 30 000 liseuses numérique vendues en décembre).
Le journaliste explique que les clients viennent pour réaliser de bonnes affaires. Avec des tarifs attractifs (à partir de 99 €) et la promesse d’acheter des livres moins cher que sur support papier, beaucoup de consommateurs sautent le pas. De plus l’encre électronique utilisées sur les eReaders permet un confort de lecture proche de celui du livre.
Ensuite, Capital parle de dépenses supplémentaires. Mais, leur reportage est monté en épingle pour nous faire croire que l’achat d’un livre est une dépense qui semble étonnante. En fait, c’est surtout la facilité déconcertante de faire un achat sur Amazon qui est mise en lumière dans ce passage de l’émission. En un clic, l’utilisatrice achète un roman et le retrouve au bout de quelques secondes sur son Kindle.
Les livres numériques sont affiché entre 20 et 30% moins cher que leur version papier. De même, il s’avère qu’un lecteur sur liseuse lit en moyenne 3 fois plus de livres qu’un lecteur papier. (cet élément d’information n’est cependant pas étayer par une étude ou une source – on peut aussi supposer que les nombreux livres numériques gratuits sont comptés)
On part ensuite aux Etats Unis, à Clearwater. Dans les écoles de cette ville, les lycéens utilisent déjà des liseuses numériques à la place de certains manuels scolaires. Cela leur permet de transporter plus de libre dans leur cartable et de travailler plus facilement. Ces jeunes avouent donc avec plus de facilités pour rechercher des informations dans un livre numérique (qu’on appelle aussi ebook) qu’un livre papier classique.
Les journalistes rendent ensuite visite à Amazon, toujours aux States. On y voit les locaux de l’entreprise et on rappelle que le premier Kindle lancé par la société était comme une sorte de retour aux sources pour cette entreprise qui a débuté son activité par vendre des livres sur Internet. Le Kindle sera alors vendu quasi à prix coutant, Amazon gagnant de l’argent en prenant 30% de chaque achat de livre. Un livre coutant 10 € rapporte donc 3 € à Amazon.
Retour en France toujours chez Amazon : on y voit les responsables des ventes Kindle convaincre un éditeur de livre de Fantasy de faire des remises sur les tomes 1 de séries populaires. En échange de cela, Amazon leur promet de très bonnes ventes durant la période de promotion (via une mise en avant de la sélection) et après.
On part ensuite sur un sujet résumant les étapes de fabrication d’un livre papier et d’un livre numérique. Et on enchaîne sur de savants calculs montrant qu’un éditeur gagne plus d’argent avec un livre numérique qu’avec un livre papier (on s’en serait douté).
Capital met le doigt sur quelque chose de surprenant : il s’avère que les versions poches de livres sont souvent moins chers que les versions numériques. Aucune explication satisfaisante ressort de ce passage. D’ailleurs en faisant un tour sur Amazon, on se rend compte que ce n’est pas systématique et que cela dépend grandement des éditeurs de livres.
Le sujet se termine avec une visite chez un écrivain auteur d’un best-seller numérique, David Forrest. Ce dernier explique qu’il est devenu très facile pour un auteur de se passer d’un éditeur en mettant en ligne directement son texte sur la boutique numérique (Amazon dans l’exemple montré).
Et voilà, pour ce sujet sur les liseuses numériques dans Capital. Si vous voulez voir ce reportage, vous pouvez y accéder sur M6 Replay, le sujet débute à environ 56 minutes du début de l’émission.
Maintenant, nous pouvons passer à mon avis personnel. Je trouve dommage que l’équipe de Capital n’ai pas passé plus de temps en France chez les constructeurs français de liseuses (peut être que ce n’était pas possible, je ne sais pas). De même, certains aspects de ce reportage montre que Capital n’a pas bien compris l’ampleur de l’auto-édition qui s’annonce (remarquable exemple que celui de Mr Forrest cela dit). Pour finir, aucun mot sur les libraires classiques, ce que je trouve dommage car on peut supposer que ceux-ci pourraient passer un sale quart d’heure dans les années à venir si l’essor des eReaders continue.
Dernière minute : l’émission est disponible sur le site de partage Youtube.
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Les maréchaux-ferrants ont passé un sale quart d’heure au milieu des années 1950.