Il y a conflit d’intérêts pour Françoise Nyssen. Celle qui est la ministre de la culture vient de se reconnaître en conflit d’intérêts sur différents points liés au secteur de l’édition, par décret.
Panique au ministère ?
Françoise Nyssen, ancienne éditrice et directrice des éditions Actes Sud, renonce à prendre en charge plusieurs dossiers.
Il s’avère qu‘elle n’est en effet plus la mieux placer pour discuter de l’avenir de l’édition et du livre puisqu’il a enfin été reconnu que son passé d’éditrice (de 3 prix Nobel, excusez du peu), ne joue plus en sa faveur.
Dans son excellent article, Actualitté explique bien que cela fait 15 mois que le problème était connu et que « cela freinait » sans qu’on sache pourquoi.
Le journal en ligne avait d’ailleurs évoqué un possible problème dès le premier mois d’exercice de la ministre. Il y a donc plus d’un an.
De mon côté, j’avais été très surpris du traitement des dossiers autour du livre numérique.
Il y a tout d’abord eu une déclaration où la ministre souhaite freiner le prêt des ebooks. On se souvient qu’une bataille de plusieurs années a eu lieu au niveau européen pour finalement arriver à la conclusion qu’un ebook est bien un livre et qu’on peut y appliquer les mêmes règles. Une situation qui semblait déplaire à notre ministre de la culture.
Puis, on a eu l’histoire inquiétante de la redevance TV qui pourrait être élargie aux smartphones, tablettes. Ma crainte serait évidemment un élargissement aux liseuses puisque pour le législateur une liseuse pourrait être facilement assimilée à une tablette tactile.
Alors qui va s’occuper des dossiers liés au livre et sa filière ?
Pour le moment, Françoise Nyssen conserve les dossiers sur les bibliothèques et les libraires.
C’est Edouard Philippe, premier ministre, qui récupère les autres dossiers comme ceux de l’édition ou du régime des auteurs.
Peut-on espérer un meilleur traitement des questions du numérique ?
A mon sens pas vraiment car la France a toujours été en retard sur ces problématiques.
De plus, la loi Lang qui a imposé un prix unique du livre qui complique les choses en France mais a permis sans doute de sauver nombre de librairie.
Le marché du livre français n’est donc pas spécialement comparable à celui de nos partenaires européens.