Le marché de la lecture numérique n’est pas pour tout le monde et deux géants de l’électronique et du numérique s’y sont frottés et s’y sont brûlés les ailes : Samsung et Sony.
On a oublié maintenant que des liseuses Samsung et Sony ont été disponibles pendant quelques années durant la première décennie des années 2000.
L’occasion de revenir sur deux aventures différentes menées par deux entreprises populaires en Asie.
Sony : les liseuses cultes de la série PRS
Parmi les liseuses les plus robustes du marché, on trouve les très appréciées modèles de Sony.
Le premier modèle a été la Sony Librie EBR-1000EP sortie au Japon en 2004. C’est une liseuse avec un écran E Ink (encre électronique) et dotée d’un clavier complet.
La résolution était limitée à 600 x 800 pixels, ce qui n’est déjà pas si mal pour une machine qui a 18 ans.
Le vrai problème vient bien du stockage avec seulement 10 Mo pour y stocker vos ebooks…
En France ce sont surtout les modèles de la série PRS, avec les Sony PRS-T1, PRS-T2 et PRS-T3 qui sont connus.
Ces modèles sont considérés comme des liseuses modernes avec un bon espace de stockage et un écran tactile. Il leur manquait cependant un éclairage.
Voici quelques spécifications de la liseuse Sony PRS-T3 : écran 6 pouces E Ink (Pearl HD 1024 x 758 pixels), 2 Go de stockage, 200 grammes, support de l’EPUB (+ PDF et FB2 avec DRM Adobe).
La Sony PRS-T3 est sortie à la fin de l’année 2013.
Pour Sony, la lecture numérique a donc été un investissement qui a duré de 2004 à 2014, année durant laquelle ils ont annoncé se retirer du marché des liseuses. On pense que Sony n’a réussi à capter que 8% à 10% du marché avec entre 800 000 et 1 000 000 de liseuses vendues sur 10 ans.
On comprend donc que l’investissement était trop important pour l’entreprise japonaise pour ne vendre « que » 100 000 liseuses par an dans le monde.
Il a à noter que Sony est revenu sur le marché de la liseuse professionnelle en proposant des appareils de lecture numérique pour les entreprises.
Samsung : sans cohérence
Du côté de la Corée, Samsung a également tenté de percer sur le marché de la liseuse. Mais, contrairement à Sony qui a raffiné sa formule au fil des années, Samsung a choisi de tester de nombreux modèles différents.
On peut noter, par exemple, la liseuse Samsung Papyrus qui est sortie en 2009 et qui se positionnait à moitié comme une liseuse et à moitié comme un organiseur professionnel : elle était vendue avec un stylet des applications professionnelles (agenda, contact, calculatrice).
D’autres modèles, comme la Samsung E65 proposait en plus un clavier complet (tout en conservant le stylet) et la liseuse Samsung E60 qui est assez différente de ce que l’on pouvait trouver à l’époque.
La Samsung e-reader E60 a été distribuée en France en 2010. Il s’agit d’une machine dotée d’un écran de 6 pouces à encre électronique (800 x 600 pixels) mais qui disposent de nombreuses fonctionnalités supplémentaires.
Il est donc possible d’écouter de la musique (MP3), d’utiliser une fonction dictaphone et l’agenda est toujours présent. Le poids de 300g est également beaucoup plus important que celui des autres liseuses disponibles à ce moment (Bookeen et Sony).
Avec une capacité totale de 2Go de stockage et la compatibilité avec les ebooks PDF et Epub (le DRM Adobe était supporté), tout laisser penser que cette Samsung E60 est une bonne machine.
Mais Samsung a décidé de la commercialiser au prix de 330€, ce qui en 2010, était une véritable fortune ! (Encore maintenant, pour une liseuse c’est un tarif élevé)
C’est particulièrement étonnant quand on sait qu’en 2010, l’iPhone était déjà disponible depuis quelques années et qu’il était très facile d’utiliser la fonction agenda ou le lecteur MP3 disponible avec la quasi-totalité des téléphones portables disponibles à l’époque.
Un article complet est consacré à l’aventure Samsung sur le marché des liseuses et de la lecture numérique.
Est-ce que l’échec ne vient pas du fait de ne pas avoir été adossées pour ces liseuses à de gros revendeurs ?
Genre Kobo/Fnac, Bookeen/Leclerc etc. ?
J’ai travaillé avec une Sony PRS T1 ou T2, c’était un bon produit, hormis le fait de devoir passer par la solution logicielle de Sony…
Je recherche le mode d’emploi de la liseuse SAMSUNG S65 que je viens de trouver chez mes parents sans notice