Il y a un peu moins de trois ans, la société qui fabrique les écrans à encre électronique couleur, E Ink, avait présenté une nouvelle technologie capable d’afficher des milliers de couleurs : ACeP. En 2019, ils pourraient faire face à une concurrence féroce…
Voici une vidéo qui explique bien la situation actuelle avec les liseuses couleur :
La transcription est plus bas à la rubrique « histoire de la liseuse couleur ».
ACeP : la solution pour une liseuse couleur signée E ink
Le procédé ACeP signifie « Advanced Color ePaper » ce qui signifie qu’il s’agit un système nouvelle génération d’écran couleur pour les liseuses basée sur l’encre électronique.
La bataille que mènent les industriels pour obtenir un écran couleur à très basse consommation utilisant de l’encre électronique n’est pas nouvelle.
Après une année 2018 avec présentation de cette technologie pour l’affichage, l’année 2019 ne semble pas propice à de nouveaux développements dans ce sens.
La technologie ACeP permet d’afficher jusqu’à 32 000 couleurs pour un écran doté d’une résolution de 1600 x 2500 pixels.
C’est une avancée importante car elle ouvrirait la voie aux liseuses capables d’afficher des BD mais aussi des magazines ou des documents techniques contenant de nombreux graphiques colorés.
Vous pouvez en voir une démonstration effectuée il y a quelques mois dans la vidéo ci-dessous :
Clairement, la couleur est quelque chose de très attendus par les consommateurs et par les utilisateurs de liseuses.
E Ink pourrait donc être en mesure de proposer ces nouveaux écrans couleurs aux industriels dans le courant de l’année 2019. Mais, étant plus prudent, je pense que ce ne sera pas avant 2020…
Une concurrence pas encore tout à fait au point sur les écrans couleur
Avec une concurrence qui semble s’affaiblir de jour en jour, cette technologie pour liseuse à écran couleur semble encore être ce qui se fait de mieux.
Ainsi, une autre technologie, Liquavista, soutenue par Amazon semble en perte de vitesse voir presque morte.
Liquavista est un procédé permettant d’afficher aussi de la couleur mais développé maintenant par Amazon (suite au rachat de l’entreprise il y a quelques années).
Cette technologie semble moins performante que celle de E Ink, mais Amazon pourrait l’intégrer à une prochaine série de liseuse et ainsi créer un nouveau marché avant la concurrence (qui devra attendre E Ink).
Cependant, avec les difficultés rencontrées par Amazon autour de Liquavista, ils devront peut-être se tourner vers les nouveaux écrans E Ink Couleur pour leur future liseuse.
Amazon aurait ainsi les moyens de créer la liseuse parfaite que tout le monde attend.
Clearink et Lenovo : le future de la tablette / liseuse couleur ?
Il y a une autre alternative à E Ink : il s’agit de la technologie ClearInk. Celle-ci promet des écrans couleurs qui pourrait permettre l’affichage de vidéos.
Le problème c’est que les couleurs semblent largement moins bonnes que chez les écrans Advanced Color ePaper et que la consommation énergétique semble aussi en hausse.
Mais, on a apprit en début d’année 2019 que ClearInk avait signé un partenariat juteux avec l’entreprise Lenovo qui fabrique aussi bien des ordinateurs que des smartphones ou des tablettes.
Lenovo s’intéresse également à d’autres affichages et l’investissement de 10 millions de dollars dans l’entreprise Clearink monte un appétit croissant pour les écrans couleurs à basse consommation.
Mais que pourra faire Lenovo avec ClearInk ?
Les deux entreprises ont affiché leurs ambitions : produire une tablette tactile d’un nouveau genre avec un écran ePaper ClearInk qui pourrait être le croisement parfait entre une liseuse et son écran qui ménage les yeux et la réactivité colorée de la tablette tactile.
On peut même maintenant voir une vidéo de démonstration de cette technologie qui a eu lieu au salon SID Display Week 2019 :
L’écran semble donc fonctionnel même si l’ensemble du dispositif semble encore trop imposant pour être intégré dans un appareil fin comme une tablette.
Il semble donc encore difficile d’affirmer qu’un appareil équipé d’un écran ClearInk 2.0 arrivera bien dans les rayons des magasins en 2019…
Les nouveaux écrans couleur pour liseuse de Plastic Logic
Du côté de l’Europe, l’entreprise Plastic Logic a mis au point une technologie couleur pour écran à encre électronique existant.
Il s’agit d’un composant qui peut s’adapter sur un écran traditionnel E Ink. Malheureusement, les écrans couleurs sont assez limités (couleurs fades, densité de pixels bloquée à 150 PPI).
L’entreprise a ouvert une nouvelle usine pour assurez la commercialisation de sa technologie. Elle semble donc prête à recueillir les commandes des fabricants de liseuses. Onyx a même présenté un premier prototype (peu convaincant malheureusement).
Liseuse couleur : pas avant 2020…
Dans un article sur la lecture de bandes dessinées ebooks, on constate que l’arrivée d’une liseuse couleur pourrait permettre à la lecture de BD numérique d’enfin décoller.
D’après différentes rumeurs, il semble que les fabricants d’écran à encre électronique n’aient pas réussi à faire aboutir leur technologie couleur pour une commercialisation rapide.
Alors que nous sommes nombreux à attendre la liseuse à écran couleur (la vraie, pas celle avec 4 couleurs délavées), il semble qu’il va falloir s’armer d’une grande patience.
En effet, la technologie Advanced Color ePaper mise au point par E ink et permettant d’afficher jusqu’à 32 000 couleurs est bien au point depuis environ deux ans.
Pourtant, aucun appareil l’utilisant n’est commercialisé pour le moment. Pourquoi ?
Des sources proches de E Ink ont révélé au blog anglophone Good EReader que cette technologie n’est en réalité pas totalement maîtrisée.
Mais, toujours d’après ces mêmes sources, elle devrait être enfin proposée aux fabricants dès 2019/2020 quand l’Advanced Color ePaper sera totalement fiabilisé.
L’autre problème c’est que la société E Ink vise un marché beaucoup plus gros que celui des liseuses avec ses nouveaux écrans couleurs : celui de la signalisation.
E Ink espère ainsi vendre aux entreprises qui créent ou utilisent des panneaux de signalisation ce type d’écran.
La première cible de l’entreprise n’est donc pas du tout celui du marché de la liseuse. C’est pourquoi on risque de ne pas voir une liseuse proposer ce type d’écran avant quelques années encore.
Mais qu’en est-il des autres technologie, comme celle développée par Amazon et appelée Liquavista ?
Et bien, nous n’avons pas plus de nouvelles et les rares vidéos de prototypes présents sur Youtube ont toutes plusieurs années !
Du côté de la technologie de Plastic Logic, on est dans la phase de commercialisation. Mais, c’est un nouvel acteur sur le marché et il va falloir un certain temps avant que les liseuses sortent de la phase de prototypage. De plus, je trouve que les couleurs n’ont pas encore un rendu satisfaisant – même si c’est un bon début.
Il ne reste donc plus que l’option CLEARink qui a brillamment fait la démonstration de ces prototypes dans des salons (lire ici) et dont le récent partenariat avec Lenovo s’annonce très prometteur.
Présentée en novembre 2017, ce type d’écran peut afficher 4096 couleurs et propose un rafraîchissement suffisamment rapide pour jouer des vidéos.
La commercialisation semble donc assez proche et on attend de voir les premiers prototypes de Lenovo qui utiliseront un écran ClearInk.
J’espère donc me tromper, et l’année 2018 nous avait réservé de nombreuses surprises, mais je pense que la liseuse couleur n’est vraiment pas pour tout de suite… Malheureusement !
Alors bien sûr, toutes ces informations se contredisent un peu, mais il est véritablement difficile d’obtenir des sources fiables dans cette industrie ou le secret est très bien gardé.
Pensez-y : la première entreprise qui arrive à sortir un écran couleur pour liseuse fiable et beau aura accès à un marché beaucoup plus large que celui de la lecture numérique.
Il sera alors possible d’intégrer de tels écrans dans d’autres appareils comme les smartphones, les tablettes tactiles, les voitures et même – soyons fou – les téléviseurs.
En attendant, vous pouvez acheter une petite tablette tactile pour patienter et lire vos magazines et BD.
Vous pouvez maintenant trouver des tablettes couleurs très simples et pas chères qui ont également un filtre de la lumière bleue. On trouve des prix à partir de 50€ chez Amazon.fr par exemple et certains modèles à 100€ sont très convenables.
Histoire de la liseuse couleur
Transcription de la vidéo :
Une liseuse capable d’afficher du texte et des illustrations en couleur est un rêve partagé par de nombreux lecteurs amateurs d’ebooks.
L’histoire de la liseuse couleur commence en 1995.
Dans un laboratoire du MIT, on tente d’imaginer une nouvelle technologie qui permettrait d’afficher des caractères et des images sur un écran ressemblant à du papier.
Le physicien Joseph Jacobson est recruté pour travailler sur une vision : celle de petites sphères qui, une fois traversées par un courant électrique, changent de couleur passant du noir au blanc ou du blanc au noir.
Pour les besoins de la mise en application JD Albert et Barrett Comiskey sont recrutés à leur tour.
Les travaux avancent vite et un premier brevet est déposé en 1996. Dès ce moment, le but de cette technologie est annoncée dans le magazine Nature : il s’agit de créer un nouvel écran très économe en énergie et financièrement abordable. On pense alors qu’une véritable révolution est sur le point de naître.
En quelques mois, les tests avancent si rapidement qu’un deuxième brevet est enregistré en 1997. Puis, les scientifiques se rendent compte que l’environnement universitaire n’est plus adapté pour la prochaine étape de leur projet.
Ils décident de créer une entreprise en 1997. Ils nomment leur société E Ink pour Electronic Ink , « Encre électronique » en français.
L’entreprise entreprend alors de nouveaux travaux qui doivent mener à la commercialisation de leurs écrans.
Une tâche qui s’avérera beaucoup plus difficile que prévu.
Rapidement, les ingénieurs se rendent compte qu’ils n’ont pas les épaules pour concevoir, fabriquer et vendre leur nouvelle technologie.
Ils se tournent vers des industriels pour les aider à mener à bien leur plan.
Après de longs mois de recherche, l’année 1999 est salvatrice car Philipps est convaincu que l’encre électronique a bel et bien un avenir. Cette grande entreprise s’engage à aider la jeune startup à commercialiser sa technologie révolutionnaire.
Les mois se succèdent et la technologie est plus difficile à mettre en œuvre qu’il n’y paraît.
De plus, la jeune entreprise est confrontée à un gros problème : ses écrans ne peuvent pas être de grande taille et la technologie impose le noir et blanc.
Il est alors difficile de trouver de véritables applications. On imagine alors toutes les options : panneau de signalisation, étiquettes de prix dans les supermarchés, écran de téléphone portable, etc.
Mais les ingénieurs le savent bien : leur technologie serait parfaite pour afficher du texte.
Il faudra attendre 2003 pour qu’une entreprise japonaise s’intéresse de très près à E Ink. Sony a l’intention d’entrer sur un nouveau marché : celui de la lecture numérique.
Pour réaliser leurs ambitions, Sony envisager de créer un appareil de lecture portable avec un écran capable d’afficher du texte comme s’il s’agissait de papier.
Les équipes de E Ink sont emballés par l’idée et ils vont aider Sony à mettre au point ce qui sera la première liseuse moderne : la Sony Libré et son écran de 6 pouces à encre électronique.
La liseuse sort en 2004 et fait un peu parler d’elle.
Le contrat est rempli pour E Ink puisqu’un de ses écrans est enfin commercialisé dans un produit grand public.
S’il ne s’agit pas d’un succès, cela suffit à Sony pour valider qu’un marché potentiel existe bien. L’entreprise nipponne continue alors sur sa lancée et va commercialiser en 2006 la liseuse Sony PRS-500 qui sera également la première liseuse à être vendue aux USA.
De son côté, Motorola souhaite commercialiser un nouveau téléphone portable qui sort de l’ordinaire pour attirer une nouvelle clientèle : celle des marchés émergents. L’idée est de concevoir un téléphone plus simple avec un écran qui consomme peu d’énergie pour allonger la durée de la batterie.
Il semble évident que le cahier des charges convient à l’utilisation d’un écran à encre électronique. E Ink travaille alors pour fournir des écrans plus petits.
Motorola baptise alors son téléphone Motorola F3 et choisi d’apposer le nom de « ClearVision » sur l’écran. L’entreprise trouvait que le terme était plus clair que « encre électronique » et souhaitait mettre en avant la grande lisibilité de l’écran même en plein soleil.
Cette fois, l’avenir de E Ink semble radieux surtout qu’un géant américain s’est rapproché de l’entreprise.
Amazon souhaite compléter son offre de libraire en intégrant un nouveau service : la vente de livres électronique ou ebook.
Constatant que Sony a commencé à attaquer le marché, Amazon commence à développer son Kindle dès l’année 2005.
Mais, il faudra attendre l’année 2007 pour que la première liseuse Kindle voie le jour.
Pour la première fois, E Ink se retrouve sur le devant de la scène puisque Amazon a choisi de largement venter les mérites de l’écran intégré à sa liseuse.
Malgré un prix de vente fixé à $399, Amazon vend suffisamment de liseuse pour sortir une Kindle de deuxième génération en 2009.
Cette même année, une petite société canadienne est créée. Il s’agit de Kobo. Pour vendre ses ebooks, l’entreprise choisit alors d’emprunter le même chemin que Amazon et une première liseuse Kobo voit le jour en 2010. Celle-ci est bien évidemment équipée d’un écran E Ink.
Le succès est donc au rendez-vous et l’encre électronique a même droit à des articles dans la presse généraliste grâce à l’offensive commerciale d’Amazon.
Mais, les regards des professionnels sont maintenant tourné vers un tout autre produit.
En janvier 2010, Apple annonce l’iPad. Il s’agit d’une tablette dotée d’un écran de 9,7 pouces plus grand que celui des liseuses. Mais, surtout, il possède un écran couleur.
Lors de son annonce Steve Jobs met l’accent sur une fonction qui semble intéressante : la possibilité de lire des ebooks sur un grand écran couleur.
Une guerre froide se met rapidement en place.
D’un côté, des industriels s’engouffrent dans la brèche ouverte par Apple et proposent des tablettes avec de beaux écrans couleurs.
De l’autre, E Ink et certains fabricants de liseuses tentent de mettre au point la liseuse parfaite.
Pour que la liseuse ne perde pas de terrain, il est nécessaire qu’elle intègre deux choses :
- un écran plus grand que les 6 pouces proposés habituellement
- de la couleur
L’année 2010 marque enfin l’arrivée de la nouvelle technologie Triton chez E Ink. Il s’agit pour la première fois d’une encre électronique capable d’afficher des couleurs.
Mais, comme la technologie repose toujours sur l’idée de capsules minuscules qui changent de couleur, passant du noir au blanc, et vice versa, E Ink est obligé d’utiliser un filtre de couleur par-dessus l’écran noir et blanc.
Cette technique empêche d’obtenir des couleurs vives. Les premiers prototypes ne sont donc guère convaincants. La plupart des industriels passent leur tour.
Amazon, Kobo et Sony décident de poursuivre leurs achats d’écran noir et blanc améliorés avec la technologie Pearl qui permet un contraste plus important et un rafraîchissement d’écran plus rapide.
Heureusement pour E Ink et ses écrans couleurs, deux entreprises plus confidentielles frappent à leur porte.
Pocketbook et Ectaco commercialisent également des appareils de lecture. Mais ces deux sociétés restent encore dans l’ombre.
Elles souhaitent frapper fort en sortant une liseuse qui marque les esprits.
C’est donc Ectaco qui dégaine en premier sa liseuse Jetbook Color en 2012.
Au premier regard, cette liseuse a tout d’une révolution. Elle propose un grand écran à encre électronique de 9,7 pouces. C’est exactement la même diagonale qu’un iPad.
Mieux, elle est aussi couleur ce qui permet l’affichage de graphiques, de dessins, et même de photographie.
Quelques mois plus tard, Pocketbook commercialise sa Color Lux. Une liseuse reposant sur la technologie couleur Triton mais avec un écran de 8 pouces couleur.
Dans les deux cas, les retours ne sont pas bons.
Certes, les liseuses sont intéressantes car leurs écrans sont plus grands que ceux des autres machines de lecture. Mais, l’argument principal, la couleur ne convainc personne.
Les couleurs sont peu nombreuses et très ternes. Comparé à l’iPad qui affiche des contrastes et des millions de couleurs, la liseuse couleur ne fait clairement pas le poids.
Ectaco tentera de rectifier le tir en proposant une V2 de sa Jetbook Color. Malheureusement, dans les deux cas le succès ne sera pas au rendez-vous.
Faute de commande, E Ink remise au placard sa technologie Triton dès 2014…
Au même moment, d’autres technologies prometteuses sont en plein développement.
Depuis 2010, des ingénieurs, des chercheurs et des entreprises cherchent à concevoir une nouvelle technologie capable d’apporter des couleurs aux écrans à encre électronique.
L’entreprise Liquavista était l’une des plus prometteuses sur ce secteur.
Après son rachat en 2013 par Amazon, tout laissait croire à l’arrivée imminente d’une Kindle couleur.
Mais la guillotine est tombée en 2018, Amazon annonçant jeter l’éponge. Les écrans Liquavista ne verront peut-être même jamais le jour dans des appareils grands publics.
E Ink travaille toujours sur une nouvelle technologie appelée Advanced Color ePaper. Mais, fort de leur expérience, la commercialisation et les ingénieurs ne se précipitent pas.
Le salut pourrait venir de Lenovo qui a signé un partenariat avec l’entreprise Clear Ink qui développe une nouvelle solution de papier électronique couleur.
Des premiers produits sont même annoncés pour la fin de l’année 2019 ou le début de l’année 2020. Mais, compte tenu de l’histoire des liseuses couleurs, on peut douter que Lenovo se risque à se lancer sur le marché de la lecture numérique.
Tuée par l’iPad et par ses propres ambitions, la liseuse couleur n’est plus qu’un lointain souvenir.
Un mal pour un bien puisque, en tuant la liseuse couleur, les industriels ont réussi à commercialiser des liseuses étanches, solides, avec éclairage et filtre de la lumière bleue assez remarquables et idéal pour la lecture.
La Kindle va même fêter ses douze années d’existence en 2019.
Article très intéressant,
En effet, en tant que lecteur de BD, j’attends avec impatience !
Les économies d’énergies pour les affichages semblent également intéressantes, à voir ce que l’avenir nous réserve
kobo avait lance une liseuse couleur il y a quelques années (sorte de tablette liseuse) J’en ai eu une qui marchait pas mal.
On en est où chez kobo ? Ils l’ont arrétée ?
Je pense que c’était une tablette avec un écran LCD ou LED. La gamme s’appelait Kobo Arc et ils ont arrêté.