Les journaux, les livres et, plus généralement, toute l’édition seraient la principale cause de la déforestation. N’est-il pas temps de désacraliser le papier et de penser au livre numérique ?
Le constat de The Green Press Initiative est inquiétant : chaque année ce sont plus de 20 millions d’arbres qui sont abattus pour l’impression de livres papiers. Il faut aussi plus de 95 millions d’arbres pour imprimer les journaux papiers diffusés dans le monde.
Dans la mesure ou la déforestation représenterait 25% des émissions de gaz à effet de serre, on peut supposer que l’impact climatique de l’édition papier est significatif.
En d’autres termes : lire des livres papier augmente le réchauffement climatique.
Je vous avoue que, même si je suis un défenseur du livre numérique, je n’avais jamais envisager la chose sous cet angle.
Ainsi, il y a un peu moins de 3 ans, j’ai publié un article intitulé 27 bonnes raisons d’acheter une liseuse. Le point n°6 parle du papier, mais pas réellement sous l’angle écologique. J’y parlais seulement de réduire la consommation de papier sans lier directement celle-ci au réchauffement climatique.
Le livre numérique offre une solution intéressante pour lutter contre le réchauffement climatique. Même si le matériel de lecture est polluant, on abat pas un arbre à chaque livre qu’on achète. De même, le livre n’est pas transporter par camion jusqu’ à ma librairie ou mon domicile. Bref, un ebook pollue moins qu’un livre papier.
On peut ainsi dénombrer un certain nombre d’axes de progression qui seraient possibles de mettre en place pour changer les choses :
- faire un sorte que les livres soient imprimés sur un maximum de papier recyclé,
- inciter l’usage des livres numériques (ebook) pour faire baisser la déforestation et lutter contre le réchauffement climatique,
- informer les gens que l’achat de livres papiers peut augmenter le réchauffement climatique,
- etc.
Finalement, cette culture du livre papier qui pousse encore certains à vouer une haine contre le numérique (même l‘UE a dit qu’un ebook n’était pas un livre !) peut tout aussi bien s’avérer néfaste pour la planète.
J’ai même entendu des intellectuels écologistes dire beaucoup de mal du livre numérique pour des raisons obscures (odeur du papier, touché, etc.).
Mais vous, chers lecteurs, achèterez-vous moins de livres papiers maintenant que vous savez que cela contribue au réchauffement climatique ? (et encore on a même pas parlé du transport des livres par camion…)
Pour aller plus loin, il y a un article avec plus de détails qui explique pourquoi l’ebook est VRAIMENT bon pour la planète.
Les arbres font l’objet d’une culture. On les coupe, on les re-plante. Bilan en terme de déforestation : zéro, du moins dans les pays occidentaux. Lorsqu’une déforestation se produit, c’est généralement pour d’autres raisons (virer une forêt qui n’apporte rien pour favoriser la culture et l’exportation de produits agricoles).
Concernant la pollution, rappelons que les liseuses nécessitent pour leur fabrication des minéraux rares, des matières issues du pétrole, des batteries polluantes. Pour lire sur liseuse il faut nécessairement de l’énergie, polluante le plus souvent. Et pour recycler une liseuse, l’effort n’est pas le même que pour un livre en papier.
Pour en savoir plus :
https://editionnumerique.wordpress.com/2010/05/26/livre-electronique-ou-livre-papier-qui-est-le-plus-ecologique/
« Même si le matériel de lecture est polluant, on abat pas un arbre à chaque livre qu’on achète »
D’après mes souvenirs, lu dans « La dictature du carbone », il faut lire plus de 120 livres sur sa liseuse pour compenser l’impact environnemental de la fabrication de l’appareil.
Que ceux qui ont dépassé ce chiffre sans changer de liseuse lèvent le doigt…