La chasse aux pirates de livres et de bandes dessinées commence petit à petit. Et cette fois, c’est au Japon que cela se passe.
Après avoir fait la chasse aux pirates de chansons et aux sites de partage de films, les autorités commencent à s’intéresser au piratage de livres.
En effet, il s’avère que de plus en plus de sites proposent des ebooks en téléchargement gratuit – mais illégal.
Le Japon a une industrie du manga très forte. Là bas les ventes de BD numériques sont en passe de dépasser celle du papier. Il devient alors très important pour les autorités de protéger cette économies et les emplois qui vont avec.
La police japonaise a donc arrêté 5 personnes suspectés d’avoir organisés un système de téléchargement illégal de mangas au Japon. Elles ont toutes été interpelées ce mercredi 6 septembre.
Ce qui a lancé l’alerte c’est lorsque des numéros inédits de One Piece et de Tokyo Ghoul:re se sont retrouvés sur des sites de téléchargement avant même leur publication.
Parmi les cinq personnes arrêtées on trouve deux gestionnaires de sites de téléchargement mais aussi une jeune scénariste de 23 ans et une autre femme de 33 ans.
La technique utilisée était de passer par une boutique qui possédait les exemplaires des magazines hebdomadaires Weekly Shonen Jump et Weekly Young Jump avant leur publication pour se dépêcher de les scanner et les mettre à disposition sur les sites Internet.
Les deux gestionnaires de sites de téléchargement pouvait gagner des dizaines de milliers d’euros chaque mois grâce aux revenus publicitaires générées par ces publications exclusives. Ayant tous les deux reconnus les faits, ils seront jugés pour contrefaçon.
Cette affaire est intéressante car elle met en lumière pour la première fois un gros business généré par ces téléchargements illégaux. On peut donc penser que cela donnera des idées aux autorités d’autres pays…
D’un autre côté, cette forme d’exclusivité a permis de mettre en lumière que certaines plate-formes légales pourrait développer des séries de mangas exclusives. Un système déjà utilisé par Netflix pour attirer les lecteurs sur sa plate-forme de vidéo avec succès. Un tel modèle pourrait être transposable à la BD et, pourquoi pas, aux romans épistolaires. C’est d’ailleurs un peu la formule de Wattpad…