Il n’a échappé à personne que la lecture de mangas sur liseuse (et smartphone et tablette) est devenu un phénomène important au Japon. Cependant, la popularité de la lecture numérique a aussi augmenté le piratage d’œuvres sur Internet.
Le Japon est peut-être un des premiers pays à s’attaquer au délicat problème du piratage de livres et de BD.
En effet, depuis des années nous pouvons – en cherchant un peu – trouver des œuvres disponibles gratuitement en téléchargement sur des sites web. Il s’agit bien souvent de contenus (livres, BD, jeux, films, séries, etc) piratées et mise à la disposition de tous de manière totalement illégale.
Si en France, et dans d’autres pays, les éditeurs et auteurs ont tendance à se voiler la face, le problème est pris très au sérieux au Japon.
En effet, les offres légales de mangas ont permis au support numérique de s’imposer face au papier.
Mais, cette essor phénoménal a aussi mis en lumière un problème important : le piratage de manga. La récente affaire du démantèlement d’un trafic de BD du manga One Piece (le plus populaire de tous les mangas) a fait grand bruit au pays du soleil levant et les autorités doivent faire face au problème.
> A Lire : comment lire un manga sur liseuse ou tablette ?
Pour lutter contre le piratage, le gouvernement envisage de bloquer purement et simplement l’accès aux sites illégaux sur Internet. Le blocage se ferait alors à l’intérieur du Japon mais les sites seraient toujours accessibles depuis l’extérieur. Ce seraient donc les fournisseurs d’accès Internet qui devraient jouer le jeu.
Or, ce procédé s’appelle une censure dans le droit japonais et vient s’opposer à un article important de la constitution de 1946 du pays : l’article 21 :
Est garantie la liberté d’assemblée et d’association, de parole, de presse et de toute autre forme d’expression.
Il n’existe ni censure, ni violation du secret des moyens de communication.
Le gouvernement japonais pourraient devrait donc étudier et créer une nouvelle loi qui placerait les sites de téléchargements illégaux de mangas sous le coup de la contrefaçon et non plus de la liberté de parole.
Rappelons qu’en France, la loi Hadopi le protège pas les droits des éditeurs de livres et bandes dessinées. Pour le moment…