C’est la grande surprise de la semaine : Adobe espionne les lecteurs grâce aux DRM sensés protégés les fichiers ebooks !
Le problème, mis en avant par The Digital Reader (et relayé par Aldus), repose sur le composant ADE4 (Adobe Digital Edition 4). Il s’agit du DRM qui « protège » les ebooks dans sa version 4.
Ainsi, cette nouvelle version du logiciel de protection d’Adobe envoie beaucoup d’informations personnelles ! Mais, non seulement le logiciel vole des informations sur vous en ouvrant un fichier protégé par le DRM, mais vole aussi les informations relatives aux autres fichiers EPUB que vous possédez !
Cette information très surprenante a été vérifié par Ars Technica.
Adobe pourrait donc connaître les livres que vous lisez (les titres, le nombre de pages, de chapitres, etc.) mais aussi combien de pages vous avez lu, etc.
Ceci est très grave ! C’est une violation de la vie privée, de l’espionnage pur et simple.
Adobe a réagit plus ou moins bien en indiquant qu’une mise à jour serait en cours de développement. Pour l’entreprise, la collecte de données est nécessaire au bon traitement des droits numériques de vos ebooks.
Personnellement, je ne comprends pas comment on peut en arriver là. Il semble évident que Adobe se sert des données collectés pour faire du « data mining » et déterminer les goûts des lecteurs, ce qu’ils lisent, de quelle manière et avec quel appareil, etc.
Ces données serviront sans doute à mieux vendre encore plus de DRM aux éditeurs qui seront enchantés de savoir ce que vous lisez !
Maintenant qu’on connait la vraie nature de Adobe et de son DRM, les éditeurs qui utilisent ce verrou numérique ne peuvent plus l’ignorer.
Vous trouverez la réponse officiel de Adobe, dans cet article d’Aldus – qui a fait un très bon travail pour trier et relayer les différentes informations concernant ce problème.
Bonjour Nicolas, je ne pense pas qu’il y a seulement Adobe qui nous surveille….Google, Amazon…à chaque fois que nous allons sur une page, nous sommes suivis sans le savoir mais qui aura le courage de le reconnaître? En tout cas une info importante qui va faire grincer des dents….
Vous n’avez toujours pas répondu à ma question sur Calibre….ci-dessous, mail dans forum
Bonjour, merci Nicolas de cette précision et du lien très complet pour la conversion MAIS ma question est: reste-t-on dans la légalité en convertissant des fichiers Epub sans DRM en Mobi avec Calibre pour être lus sur un Kindle car plusieurs fois sur le forum communautaire d’aide Kindle que je suis régulièrement, il est dit que cette conversion est illégale. Qu’en est-il exactement vis à vis de la confidentialité avec Amazon dans ce cas là? Merci de ta réponse et bonne journée.
Bien sûr on nous espionne sur Internet. Lorsqu’on utilise un service comme Google ou Facebook par exemple…
Mais c’est différent : déjà ces services sont gratuits. Or, je paie pour un ebook. Si en plus, Adobe s’introduit chez moi et vole des informations que je lui ai pas communiqué (les livres en cours de lecture), je trouve cela anormal.
Pour la question des EPUB et de leur légalité après conversion, je n’ai pas encore de réponse…
Mes pistes sont les suivantes :
A priori, je dirais que Amazon fait lui même la conversion si on l’envoie par email sur son Kindle. Donc, je pense que dans ce sens cela n’a pas d’importance pour Amazon (il est content si on utilise son Kindle en somme).
Mais, il faut que le fichier EPUB soit légal et que les conditions d’obtention de ce fichier n’interdise pas la conversion dans un autre format…
Or, un travail d’édition est fait sur un EPUB (par l’éditeur). Il s’avère donc que la conversion vise à modifier ce travail d’édition (là encore c’est une hypothèse).
Dans l’autre sens : conversion d’un MOBI en EPUB. A priori cela vient à l’encontre du contrat d’utilisation d’Amazon pour le service Kindle.
Je n’ai malheureusement pas de réponse claire et tranchée à ce sujet, comme vous le voyez. C’est pour cela que je ne t’avais pas encore répondu…
Merci pour ces précisions sur la conversion, effectivement je n’avais pas vu le côté gratuit ou payant pour l’espionnage d’Adobe et je suis tout à fait d’accord
dans ce cas d’un service incluant un paiement. Bonne journée.
Raison de plus pour encourager les éditeurs qui refusent de fermer leurs livres par des DRM (et les marchands qui ont le bon goût de donner l’information à leurs clients). Il y en a, heureusement.